La fin
– T’en penses quoi toi ? – J’en pense quoi de quoi ? – De la fin du monde pardi ! – Y paraît que c’est pour cette nuit…
– T’en penses quoi toi ? – J’en pense quoi de quoi ? – De la fin du monde pardi ! – Y paraît que c’est pour cette nuit…
L’histoire vraie et simple de Lisette, réunionnaise, grande rêveuse et aventurière dans l’âme. Assise derrière son comptoir elle rêve d’aller pique niquer dans les hauts de l’île, de poser sa marmite sur un feu de bois pendant qu’Arielle et son papa dévalent la pente en file indienne, poursuivant le ballon en plastique. Elle rêve de…
Le petit Jeremy fête ses dix ans aujourd’hui. Maman a tissé sa toile sur le plafond à l’aide de dizaines de guirlandes comme un immense filet prêt à piéger les rires et les cris des enfants s’élevant dans le salon.
Une voix, pour m’accompagner dans la lente glissade vers l’oubli.
Un flot ininterrompu de murmures aux intonations chaudes et érotiques s’écoule dans mon oreille, me faisant oublier l’espace d’un battement de cœur combien il est difficile de rester éveillé dans ce monde froid et brutal.
75 piges de mélancolie planquées sous un imper gris qui avancent péniblement en tirant un caddie en tartan vert et mauve, les couleurs du clan des vieux paumés dont Georgette est la dernière représentante.
Drapée de couleurs aux tonalités de soleil couchant, Plume avance en sandale dans la vie.
Ses rêves l’on portée loin, très loin de chez elle, comme un duvet chevauchant le zéphyr peut traverser la mer et venir se déposer en baiser charmant sur l’asphalte parisien.
La pénombre conquiert de nouveaux territoires. Avalant ombres, couleurs et reliefs son voile gomme toutes les aspérités bétonnées blessant mon regard. L’halogène du salon n’est pas encore allumé. Je prie silencieusement afin que dure cet instant magique où les chiens s’inclinent devant les loups…
Le camion de pompier file à toute vitesse entre les brindilles de bois posées parallèlement sur les dalles de la terrasse. Il évite de justesse un caillou posé en plein milieu du circuit.
Pierrot, cinq ans, s’est fabriqué un boulevard imaginaire et, le plus sérieusement du monde, pousse le véhicule vers l’incendie qui s’est déclaré dans l’immeuble en boîte à sucre.
Odeur de foin fraîchement coupé, de terre labourée, de rosée sur l’humus…
Dans nos campagnes même le silence a une odeur. Si, je vous l’assure, une odeur de solitude…
Ses yeux noirs fermés frémissent au rythme des frissons parcourant sa jeune peau. Un rictus souligne la délicieuse moue de ses lèvres mutines ensommeillées.
TU est la seconde personne du singulier ? Faux, car pour qu’il y ait un TU il faut obligatoirement un JE qui le nomme. La seconde personne du singulier est donc bien singulière, car elle implique un pluriel. C’est pour cela que l’on met un s à la fin des verbes conjugués à cette personne.
Paradoxalement c’est toujours lorsque les lumières s’éteignent que s’éveille ma conscience et disparaissent enfin les fantômes blafards qui peuplent mon sommeil. Je ne sais si avec le temps mes yeux s’habituent à l’obscurité mais, bien qu’imparfaitement, je perçois de mieux en mieux l’univers qui m’entoure.
Le claquement sec du verrou me fait sursauter.
Il fait encore nuit et ils veulent remettre une nouvelle fois le couvert. A quoi bon résister ?
Une mandale fuse en guise d’apéro au cas où je ne serai pas assez réveillé. Un pied m’appuie sur le dos et me pousse hors du lit, une main empoigne mes cheveux et m’arrache le scalp histoire de m’aider à me relever plus vite.
L’hiver se retire lentement…
Sa robe de glace cède la place à un redoux salutaire pour les moineaux qui sautillent gaiement sur les trottoirs de Périgueux. Les arbres abandonnent peu à peu leur parure vaporeuse de givre et arborent fièrement les prémisces d’un feuillage vert tendre.